"le jour où tu arrêtes de laisser tes peurs réfléchir pour toi t’auras peut-être déjà moins besoin que je répondes à tout à ta place"

Cela ne fait jamais du bien au moment même nos conflits. Pire. Comme j’écrivais dans un rp entre Albus et Scorpius "La dispute entre les deux amis n’avait d’égal que leur complicité, et cela faisait donc mal très mal."

Mais je dois avouer que chacun de ces conflits, qui par chance furent peu nombreux, m’ont aidé. En même temps comment faire autrement pour briser mes remparts ?

Je parlais pour ne rien dire et ça le saoulait. Il veut que j’avance par moi même, un peu. Ce n’est pas abusif ni déplacé. Il me connait comme nul autre, il sait quand je vais pas bien...je sais même pas comment il fait des fois. Avant je parlais et là...je me taisais… Un jour il m’a dit que ce qui tuait c’était le silence. Là il m’a dit que ce que je racontais ces derniers temps c’était "inintéressant".

Pourquoi ?...ben j’voulais pas faire mon Calimero...je veux pas m’avouer certaines choses. Je continue dans mon déni...Et cette putain de phrase, cette putain de phrase que certains comprendraient pas le côté positif… je me suis dit "bordel c’est pour ça que je l’aime". Personne ne me l’a jamais dite, personne n’a jamais compris ça clairement, quoique je pense que quelqu’un comprends en partie...mais personne ne m’a jamais dit ça :

"le jour où tu arrêtes de laisser tes peurs réfléchir pour toi t’auras peut-être déjà moins besoin que je répondes à tout à ta place"

Laisser mes peurs réfléchir pour moi...
Mes peurs
C’est vrai qu’elles sont omniprésentes, envahissantes
Je peux pas le démentir
Et le fait qu’il me dise ça
Il a tout compris
Il a compris que j’ai tout le temps peur
Peur de tout
Pas trouillard hein
Mais c’est cette peur
Ce frisson, cette froideur, le souffle que l’on retient
Cette pression
Cette douleur
La peur

Peur de perdre ceux que j’aime, peur d’être rejeté, peur de décevoir, peur de mal agir, peur de blesser, peur de rater…

Je suis rempli de peur
Elle coule dans mes veines
Je tente de l’ignorer
Mais elle est là
Sournoise
Prête à attaquer quand il le faut

J’ai séché parce que j’avais peur de me faire engueuler
Et donc de décevoir
Et donc peur de rater

Je lui ai pas dit tout ce que je ressentais
Parce que j’avais peur de mal agir
Peur de décevoir
Peur d’être rejeté
Peur de le perdre

Je ne laisse pas mes sentiments face aux décès de mon beau-père et de ma marraine prendre le dessus
Car j’ai peur de décevoir en ne me révélant pas aussi fort que j’aurais du
Peur de blesser en montrant que je souffre

Je n’essaye pas de perdre des kg
Car j’ai peur de rater
Peur de décevoir

Et ainsi de suite

Demain. Je vais chercher les places pour Jeremy Ferrari, me chercher de l’encre (quoique ça j’ai la flemme je demanderais à maman de le faire...) et j’enverrais un e-mail au prof de néerlandais, aux profs même. Pour demander ce qu’il faut préparer pour jeudi et vendredi.

Demain je rangerais ma chambre.

Demain j’arrête de laisser mes peurs guider ma vie.
Parce qu’au lieu de la guider elles la détruise.
C’est en ça qu’il me protège. C’est peut être rude, ça semble peut être trop froid. Mais je crois que malheureusement c’est la seule façon de non pas m’atteindre moi. Mais de toucher mon inconscient. Or ce que je dois changer s’y trouve.

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« La peur ne peut se passer de l’espoir et l’espoir de la peur. » - Baruch Spinoza

Merci Evene...je te prouverai l’inverse…